le problème de la fiscalité avec la Russie


Tout récemment, je suis allé à un séminaire où les tarifs de douane ont été le principal sujet de débat. Ce dernier s’articulait autour de ce constat : les macroéconomistes ont attesté depuis des années que les tarifs de douane étaient une atteinte au libre échange, et une source de dérèglement pour l’économie. Et pourtant, ils sont toujours – et plus que jamais – à l’oeuvre dans notre pays, impactant de manière importante le coût de la vie pour les français. Pour comprendre son maintien, il faut appréhender sa raison d’être. Quand un montant de douane est affecté à une marchandise spécifique, il a un but précis : il défend une industrie. Les industries et les entrepreneurs d’un domaine savent se mobiliser pour pratiquer des pressions intensives sur le gouvernement, et ce avec d’autant plus d’ardeur qu’ils peuvent tous convenir du fait que la question en jeu est importante pour leur activité. Cependant, à partir du moment où un droit de douane est implémenté, son coût, qui prend l’allure d’une élévation du tarif pour les consommateurs, est payé par un ensemble de particuliers bien plus vaste, qui a souvent plus de difficultés à oeuvrer de manière concertée. Ce qui fait que les politiques écoutent plus les lobbies industriels qui font pression que la population, qui est priée de payer la note. Les politiques ont d’autant plus intérêt à écouter les lobbies que ceux-ci sont présents dans un territoire où, en votant dans l’unité, ils peuvent changer le résultat des élections. Toutefois, si cet appui politique endosse le plus souvent l’allure de taxes de douane, il pourrait en endosser d’autres, telles que la subvention aux industries. Mais cette seconde solution serait moins commode. En effet, si le secteur automobile en France essuie des pertes face aux importations du Soleil Levant, il apparaît plus aisé de générer une pénalité qui ralentira simplement les concurrents. Autrement, l’administration devrait employer les impôts pour trouver des fonds. Un tarif de douane est la plupart du temps plus aisé à concevoir au niveau politique: car il semble viser les concurrents étrangers, et car il paraît valoriser les recettes du pays. Une subvention semble a contrario affaiblir ces mêmes recettes. Tout ceci explique la survivance du du droit de douane, même s’il impacte sérieusement le confort des administrés en grossissant le coût local des produits importés : le politique administre les droits de douane parce que ces derniers dispensent moins d’ennuis politiques à l’administration et lui offre de meilleures chances de réélection. Encore plus d’information sur ce séminaire à Moscou en surfant sur le site de l’organisateur.


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