A l’ère du populisme


La plupart du temps, je considère que l’Amérique et la France sont des puissances que tout oppose l’une de l’autre. A l’occasion d’un colloque à Lisbonne, j’ai eu l’occasion de discuter des élections américaines avec des ressortissants américains. Nous avons en particulier abordé le cas de Donald Trump, ce milliardaire dément qui fascine tant les médias. Lors de cette discussion, j’ai affirmé qu’heureusement en France, nous ne suivions pas la même direction. Nous avons bien eu un certain Jacques Cheminade (qui était d’ailleurs influencé par un américain), mais il y a une différence de taille. En effet, il ne remportait presque aucun suffrage ! Pour autant, maintenant que j’y réfléchis, plus je commence à croire que la France est sur la même pente glissante. Car ce qui ressort clairement de ces élections : les électeurs ne supportent plus l’ordre établi, comme un peu partout, est en train de s’écrouler. Du coup, ce sont des candidats comme Donald Trump ou Bernie Sanders qui montent : des challengers qui affirment vouloir détruire le système existant. De notre côté, nous avons la blonde qui monte. Des deux côtés, un changement identique est à l’oeuvre : la population répudie le pouvoir en place. Ce divorce est en cours depuis pas mal d’années. Il s’agit davantage d’un tsunami qui a dû commencer comme une simple vaguelette. Je crois que ça a commencé il y a une quarantaine d’années. Et puis c’est monté, avec la crise de 2008, les abus de certains, l’inefficacité des réponses apportées par les politiques ont fait leur oeuvre.. Dans ce congrès à Lisbonne, quelqu’un affirmait que ce rejet était un danger pour nos démocraties. Mais je ne souscris pas à cette façon de voir. Cela fait partie d’un cycle naturel qui caractérise toute démocratie. A lire sur le site internet de In Lisbonne.


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